Particules ultra-fines et asthme chez l'enfant : étude observationnelle danoise
- Dr Mathilde Oranger
- il y a 6 jours
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Cette étude observationnelle danoise s’appuie sur des données épidémiologiques larges pour évaluer l’association entre l’exposition à court terme aux particules ultrafines (PUF, <0,1 μm) et les hospitalisations pour exacerbation d’asthme chez les enfants. Ces particules, difficiles à surveiller, ne font pas l’objet de réglementation alors même que leur toxicité est suspectée, plus particulièrement chez les enfants. Ce sont des particules d’émission secondaire formées dans l’atmosphère à partir des gaz ou sont issues des processus de combustion (moteurs automobiles, chauffage au bois).
En s’appuyant sur le registre national de santé, les auteurs ont croisé les données de pollution atmosphérique issues d’une station de surveillance urbaine à Copenhague (2001–2018), incluant les niveaux de PUF, avec les admissions hospitalières pour exacerbation d’asthme dans huit hôpitaux, chez les enfants de 0 à 18 ans.

Après ajustement sur les co-polluants (PM2,5, NO₂), les variables socio-économiques, météorologiques et les antécédents médicaux, une hausse d’un intervalle interquartile (IQR) des PUF sur une fenêtre de 1 à 7 jours était significativement associée à une augmentation des admissions.
Sur 17 ans, 15 000 admissions à l’hôpital pour asthme ont été recensées à Copenhague, dont 22 % (soit 3 526 cas) estimées attribuables aux PUF. L’effet était particulièrement marqué chez les enfants d’âge scolaire de 5 à 14 ans. Aucun effet significatif du statut socio-économique n’a été observé, et les résultats restaient robustes après ajustement aux co-polluants.
En revanche, les expositions allergéniques (ex : pollen) et la pollution domestique n’ont pas été prises en compte dans l’analyse. Bien que ces données concernent la population urbaine danoise, elles viennent renforcer les données existantes en faveur d'une action préventive des pouvoirs publics pour améliorer la qualité de l’air, nécessaire à la santé respiratoire.
Commenté par : Dr Mathilde Oranger
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