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Dépistage de l’hypertension pulmonaire chez les prématurés atteints de DBP, quand, à quelle fréquence et avec quelle importance ? une étude monocentrique américaine

L’hypertension artérielle pulmonaire associée à la dysplasie bronchopulmonaire (HTAP-DBP) représente la forme la plus sévère de la maladie, mais les méthodes de dépistage restent limitées. Les recommandations américaines et européennes préconisent un dépistage échocardiographique à 36 semaines d’âge postmenstruel (APM) chez les prématurés qui restent oxygéno-dépendants, tandis que certains centres optent pour un suivi plus précoce et répété dès 28 jours de vie.

Toutefois, aucune étude n’avait jusque-là évalué ces stratégies selon des critères statistiques robustes.

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Une équipe américaine a conduit une étude de cohorte monocentrique incluant 394 grands prématurés (<29 SA) hospitalisés entre 2017 et 2023, afin d’évaluer la performance de différents protocoles échocardiographique : précoce (à partir de J28 de vie jusqu’à 36 semaines d’APM), unique (entre 34 et 38 semaines d’APM), tardif (répétées à partir de 36 semaines d’APM et poursuivies jusqu’à la sortie) ou complet (en série, de J28 de vie jusqu’à la sortie) dans l’identification de l’HTAP-DBP.


Parmi la cohorte, 258 présentaient une DBP isolée et 136 une HTAP-DBP. Au total, 2542 échocardiographies ont été analysées, révélant que le dépistage unique à 36 semaines d’APM présentait une faible sensibilité, tandis qu’un suivi échocardiographique régulier au-delà de 36 semaines améliorait significativement la valeur prédictive négative et permettait de détecter davantage de cas, sans augmenter les faux négatifs. L’approche tardive, initiée à partir de 36 semaines et poursuivie mensuellement jusqu’à la sortie, s’est avérée presque aussi efficace que le dépistage complet débutant dès 28 jours de vie, tout en étant potentiellement plus rentable. Bien que le dépistage précoce ait permis une identification plus rapide de certains cas sévères, il n’a pas démontré d’impact clair sur la mortalité ou la persistance de l’HTAP.



En conclusion, les résultats suggèrent que la stratégie de dépistage tardif constitue une approche pragmatique et efficiente, mais que des études supplémentaires restent nécessaires pour affiner les protocoles et améliorer le pronostic des prématurés à haut risque.


Commented by : Dr Abel Hassuon

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