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Le STIC en graffs


Le Dr Florian Scotté est revenu sur les résultats qui ont fait l’actualité en immuno-oncologie en 2019 dans les différentes indications des immunothérapies et des combinaisons avec d’autres classes thérapeutiques : cancers bronchiques, mélanome, cancers ORL, cancers uro-génitaux, cancers gynécologiques, … L’actualité a été riche ces dernières années ! La multiplication des molécules disponibles et des indications mais aussi l’apparition d’effets indésirables, doivent entraîner un changement de paradigme. Le messages clé à retenir pour le personnel soignant est de bien évaluer le patient au départ, notamment grâce aux biomarqueurs, pour proposer le traitement le plus adapté et penser à la meilleure combinaison, en tenant compte des effets indésirables possibles. Ce changement de paradigme permettra d’optimiser l’utilisation des immunothérapies et d’augmenter la survie des patients.



Le Pr Grégory Ninot a d’abord fait le constat du manque d’activité physique de façon générale dans la population puis a présenté le concept du « cercle vicieux du déconditonnement physique » qui existe entre les composantes physiologique et psychologique et qui ne fait qu’augmenter la fatigue et le risque de nouveaux troubles de santé. L’essor de la recherche sur l’activité physique, notamment adapté aux patients en cancérologie est impressionnant avec plus de 7000 publications, et a permis d’identifier des marqueurs psychologiques et physiologiques chez les patients. Plusieurs études récentes ont d’ailleurs montré l’impact positif du muscle et des programmes d’activité physique adaptée (APA) sur la survie. Le Pr Ninot a enfin rappelé que l’activité physique doit s’inscrire dans un programme adapté au patient, en complément du traitement, en particulier en termes de type d’activités, de calendrier (dès le diagnostic) et de fréquence.



Le Dr Jean-Michel Hérin, médecin anéthésiste-réanimateur, spécialisé en hypnothérapie et acupuncuture a fait un état des lieux des thérapies complémentaires qui existent et peuvent être proposées à toutes les étapes du parcours de santé d’un patient : dès l’annonce, pendant le traitement et même après l’arrêt/la fin d’un traitement. Maryline Le Bec, infirmière exerçant avec le Dr Herin, a enrichi cette intervention en donnant des exemples cliniques pour illustrer comment et quand ces méthodes peuvent être proposées. Cette thématique a été très appréciée par les infirmières qui ont pu repartir avec des messages pratiques pour se former ou proposer ces méthodes à leurs patients.



L’immunothérapie a apporté une révolution dans la prise en charge des patients atteints de différents cancers. Cette révolution a été rapide et s’accompagne d’un besoin de formation et sensibilisation des personnels soignants à ces traitements mais plus globalement à la gestion des patients traités par immunothérapie. Un point capital est la survenue d’effets indésirables : de la connaissance, au repérage jusqu’à la gestion de l’adaptation du traitement. Quel que soit l’organe concerné, il a été important de rappeler le rôle central de l’infirmière pour repérer signes d’alerte et transmettre les informations adaptées qui permettront de grader et caractériser les effets indésirables : c’est cela qui conditionnera leur prise en charge et la décision thérapeutique.




Les réformes du système de santé et l’augmentation du flux de patients, dû à l’essor des immunothérapies en cancérologie, annoncent des transformations pour la pratique infirmière en France. La pratique infirmière étant parfois différente chez nos voisins européens, 2 infirmières européennes ont partagé leur expérience avec une cadre de santé française. Ce moment d’échanges entre les 3 oratrices et la salle a permis de découvrir les similitudes et les différences de pratiques entre la France, la Suisse et l’Angleterre. Ces échanges enrichissants ont apporté une vision différente et des perspectives sur le changement des pratiques en France ainsi qu’une ouverture d’esprit sur le rôle de l’infirmière en dehors de nos frontières.



Fabienne Le Goc Sager, cadre de santé, Kristell Thomas, infirmière et future infirmière de pratiques avancées, et Anne Beinier, ancienne conseillère d’Agnès Buzyn qui a participé à l’élaboration du projet de loi « Ma Santé 2022 », ont échangé à propos des changements à venir pour la pratique infirmière en France avec l’arrivée de nouvelles réformes du système de santé. Les échanges se sont concentrés autour de 5 thématiques phares : le décloisonnement ville-hôpital, le statut d’infirmière de pratiques avancées (IPA), les indicateurs de qualité de vie, la place du patient et des associations de patients, et enfin le numérique. Les discussions ont eu pour objectif de replacer le rôle de l’infirmière au cœur de ses changements pour sa pratique, les interactions avec les patients, mais aussi l’organisation de son lieu d’exercice.

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