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PLACE DE LA NEUROGRAPHIE QUANTITATIVE PAR RESONANCE MAGNETIQUE DANS LA PIDC

Cette étude prospective a été menée afin d'évaluer la neurographie quantitative par résonance magnétique (NRM) pour l'évaluation longitudinale des patients atteints de polyradiculoneuropathie démyélinisante inflammatoire chronique (PIDC).



Au total, 12 patients diagnostiqués PIDC par examen neurologique, NRM et conduction nerveuse ont été analysés en 2016 et 6 ans plus tard en 2022. Les paramètres d'imagerie ont été comparés à des témoins sains appariés et corrélés selon des marqueurs cliniques et électrophysiologiques. Le protocole NRM comprenait l'imagerie pondérée T2, l'imagerie du tenseur de diffusion, la relaxométrie T2 et l'imagerie par transfert de magnétisation.

La surface transversale nerveuse (CSA) a été augmentée chez les patients atteints de PIDC par rapport aux témoins (plexus : p = 0,003 ; nerf sciatique : p < 0,001). Sur 6 ans, la CSA nerveuse a diminué chez les patients PIDC, la plus prononcée étant au niveau du plexus lombo-sacré (p = 0,015). Longitudinalement, les modifications de la CSA étaient corrélées aux modifications de la cause de la neuropathie inflammatoire et du score global d'incapacité validé par le traitement (INCAT/ODSS ; p = 0,006).

D'autre part, une CSA initiale élevée était inversement corrélé aux modifications du score INCAT/ODSS sur 6 ans (p < 0,05). Egalement, le paramètre d'anisotropie fractionnaire (FA) de l'imagerie du tenseur de diffusion a montré des corrélations robustes avec les tests d'électrodiagnostic à la fois transversalement et longitudinalement (p < 0,05).

Enfin, l'imagerie par transfert de magnétisation en tant que technique d'imagerie nouvellement ajoutée a révélé un rapport de transfert de magnétisation significativement réduit chez les patients PIDC (p < 0,01), suggérant des changements sous-jacents dans la composition tissulaire macromoléculaire, et en corrélation significative avec les paramètres électrophysiologiques de démyélinisation (p < 0,05).


En conclusion, cette étude fournit la preuve que les modifications de CSA et FA reflètent l'évolution clinique et électrophysiologique des patients PIDC, l'hypertrophie nerveuse initiale pouvant prédire une évolution plutôt bénigne ou une meilleure réponse thérapeutique.


Commented by : Dr Emmanuel GROSS

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