LA RÉDUCTION DES CELLULES T RÉGULATRICES CHEZ LES PRÉMATURÉS ASSOCIÉE À L'ENTÉROCOLITE NÉCROSANTE
- Dr Abel Hassoun
- 4 déc. 2023
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L'entérocolite nécrosante (ECN) est une urgence gastro-intestinale néonatale grave, avec un risque accru de morbi-mortalité. Sa physiopathologie est multifactorielle, mais la dysrégulation de la réponse immunitaire inflammatoire peut jouer un rôle crucial dans sa prévalence. Un diagnostic rapide de l’ECN peut influencer de manière significative le pronostic à long terme des nouveau-nés affectés. Bien que la prématurité soit un facteur de risque majeur pour sa prévalence, l'identification précoce des nouveau-nés présentant un risque élevé d’ECN reste un défi pour les néonatologistes. Les cellules T régulatrices (Tregs) sont impliquées dans la tolérance immunitaire au début de la vie.
L’objectif de cette étude italienne a été d’évaluer le rôle prédictif des Tregs dans le développement de l'ECN chez les nouveau-nés à haut risque. Les données de six nouveau-nés présentant une ECN (cas) ont été comparées à celles de 52 témoins (sans ECN). En outre, les témoins ont été classés en deux catégories : ceux souffrant d'intolérance alimentaire (IA) et ceux sans IA. La fréquence sanguine des Tregs (et non leur nombre total) a été mesuré à trois moments : J0-J3 (T0), J7-J10 (T1), et J27-J30 (T2) de vie, par cytométrie de flux.
L’analyse des résultats a montré qu’à T0, la fréquence des Tregs était significativement plus faible chez les cas avec ECN (p < 0,001), en comparaison aux témoins avec IA (p < 0,01) et sans IA (p < 0,01). L'analyse multivariée a montré que la survenue de l’ECN était indépendamment influencée par la fréquence des Tregs à la naissance (p = 0,039).
Les auteurs concluent que la fréquence et les caractéristiques des Tregs dans le sang périphérique des prématurés, au cours des premiers jours de vie, peuvent contribuer à identifier les nouveau-nés à haut risque de développer une ECN. La compréhension du rôle des Tregs dans la médiation de la pathogenèse de l’ECN aurait un impact sur la compréhension de cette maladie dévastatrice.
Commented by: Dr Abel Hassoun
